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Investir pour le logement étudiant de son enfant

12/04/2024

Acheter ou louer

Pour se décider entre l’achat ou la location, il convient de tenir compte de plusieurs facteurs :

  • La ville souhaitée, et le taux de rendement possible au terme des études de votre enfant ;
  • La durée d’études de votre enfant pour pouvoir idéalement amortir la majeure partie du bien avant le terme de ses études ;
  • La revalorisation du bien, anticiper d’avance celle-ci au maximum, en étudiant en détails, sa localité, son environnement, l’accès aux commerces et services,

Investir dans le logement étudiant de son enfant peut être l’occasion de développer son patrimoine immobilier et de se lancer dans l’investissement locatif.

Ce type de logement offre généralement un rendement locatif intéressant ce qui peut faciliter une revente future. L’achat peut aussi se faire dans une résidence de services pour étudiants, offrant des avantages fiscaux importants et permettant d’en déléguer la gestion à des professionnels aux termes des études de votre enfant.

Investir dans un logement étudiant

Le logement étudiant est une des principales pistes envisagées par les épargnants souhaitant investir dans l’immobilier. Il s’agit souvent de petites surfaces, avec un apport mesuré au départ.

A la fin de ses études, deux choix s’offriront à vous, la revente ou la mise en location.

La revente est souvent facilitée par le rendement locatif intéressant du bien acquis, la pénurie de logements étudiants en fait un produit d’investissement toujours apprécié. Pour la mise en location se posera la question du statut à choisir : loueur meublé non professionnel ou le régime des micro-BIC, permettant de limiter le poids fiscal des revenus locatifs. Votre notaire saura vous conseiller sur le régime fiscal le plus adapté à votre profil et vos besoins.

Le nombre d’étudiants demeure supérieur à l’offre de logements dans la plupart des villes universitaires de France. Ce déséquilibre entre l’offre et la demande assure une rentabilité certaine à ce type d’investissement.

Dois-je faire payer un loyer à mon enfant ?

Les parents ont tout à fait le droit de loger leurs enfants gratuitement dans le bien acquis.

Dans ce cas le bien ne sera pas considéré comme un bien locatif, il n’y aura pas de revenu foncier donnant lieu à une déduction d’impôt.

Cela constitue un avantage pour l’enfant gracieusement logé, au décès de ses parents, ses frères et sœurs pourraient demander qu’il en soit tenu compte dans la succession afin de respecter l’égalité entre eux.

Il convient donc de définir avec votre notaire, votre intention afin que cet hébergement gratuit ne soit pas requalifié en donation lors de la succession si cela constituait seulement une aide répondant aux besoins de leur enfant disposant de ressources insuffisantes pour se loger par lui-même.

Il est prudent de vous adresser à votre notaire pour clarifier vos intentions et établir l’acte répondant à vos besoins :

  • Une convention de « prêt d’usage », le prêt n’étant pas une libéralité et ne donnant pas lieu au rapport successoral ;
  • Une donation temporaire d’usufruit s’il y a une intention libérale (avec dispense expresse du rapport successoral…)

Point de vigilance : Nous attirons votre vigilance sur la possibilité de proposer un loyer très bas à votre enfant.

Cette situation pourrait vous exposer à un risque de redressement fiscal, l’administration étant en droit de réclamer l’impôt dû pour un loyer correspondant au prix du marché.

La différence entre ce dernier et le montant versé par l’enfant risquant en outre d’être considérée comme une libéralité rapportable à la succession …

Il faut retenir que l’achat du logement de son enfant étudiant peut constituer un placement pertinent puisqu’il offre des perspectives d’avenir sur un marché porteur.

De plus, il peut procurer un rendement locatif intéressant s’il se situe dans une ville où la demande est forte.

Votre notaire saura vous accompagner pour définir votre projet et s’assurer de ses conséquences civiles et fiscales lors d’une revente ou d’une succession.

Marie-Charlotte LAVIGNE,

Notaire

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